dimanche 20 février 2011

Shub + Jubilé + Seb and the Rhââ dicks

Seb and the Rhââ Dicks

Jubilé

Shub


Et on enchaîne directement avec le concert du lendemain - ce début de semaine était plutôt riche en évènements musicaux, y compris le lendemain avec au moins 3 ou 4 concerts intéressants - avec cette fois ci une soirée plutôt branchée noise rock organisée par l'ami Radix (Modern city encore, décidément...).

Le lieu était aussi relativement inhabituel puisqu'il s'agissait du bar du Tostaki, riant repère pour buveurs de boissons houblonnées... enfin un bar, quoi. Bar qui a l'avantage de comporter une excellente cave qui rappelle les grandes heures des concerts lyonnais du début des années zéro, époque où le manque de lieux organisés par les scenesters avait conduit pas mal de gens à organiser leurs concerts de groupes américains préférés dans ces lieux de perdition.

Bon je ne veux surtout pas revivre cette époque pour la raison que les bars ne sont certainement pas les lieux les plus adaptés pour voir de la musique amplifiée (et puis sous le gouvernement Raffarin les plaintes de voisinage ou les fermetures administratives pour tapage nocturne n'étaient pas aussi répandues qu'actuellement), mais de temps en temps, il faut bien avouer que voir un groupe dans un lieu comme çà (souvent en pleine ville) amène à la chose un petit coté rustique et chaleureux (si le patron est dans un bon jour)

Bref, je m'égare et je m'éloigne du sujet principal... La soirée commence avec ce qui semble être la première apparition publique en solo (pour faire de la musique en tout cas) de l'ami Séb Radix (de Overmars, donc). Au programme, des chansons jouées à la fois sur une guitare douze cordes (les mains), un clavier (le pied droit), une cymbale (le pied gauche) et entièrement chantées à la bouche. Encore une fois je suis super impressionné par une telle débauche de dextérité, et puis l'ancien chanteur de Miss Goulash s'en sort plutôt pas mal pour composer des petites mélodies sympathiques avec ce mélange unique entre bon goût et bon mauvais goût. Le point d'orgue étant la reprise du "I don't care" des Ramones avec la voix samplée de quelque membre du public à l'esprit aventureux en guise de voix de fausset en écho (cf la version originale avec Dee Dee). En tout cas le bassiste des Rubiks (rip) semble avoir trouvé un nouvel exutoire à ses angoisses ! On se prend à réver d'un split Seb and The Rhââ Dicks / Pedro de la Hoya (son comparse au sein de Kabuki Buddah)

Quand Jubilé s'installe, je me rappelle vaguement les avoir vu il y a 3 ou 4 ans au Sonic et que çà sonnait typiquement noise 90's. Je vais ravaler mes a priori ce soir car Jubilé va me mettre une bonne claque, profitant de l'acoustique excellente du lieu pour ce genre de musique. Une guitare et une batterie, pas de basse (je ne sais toujours pas si il en aurait fallu une ou pas, en vérité) et une sorte de noise-rock bien intense à la Hammerhead qui parfois lorgnait sur des références presque emo-hardcore à la Kurt / Shotmaker (deux groupes qui sont la force spirituelle de l'univers). Au milieu il y avait quelques morceaux plus calmes mais tendus avec parfois des boucles de guitare samplée, c'est pas vraiment ce que j'ai préféré mais çà permettait de retenir son haleine entre les passages plus furieux. En tout cas ce concert m'a rappelé les groupes que j'adorais quand j'étais plus jeune et je suis bien content de voir que je ne suis pas le seul à me rappeler de cette musique... Normal vu que les membres de Jubilé ont déjà joué dans quelques groupes stéphanois plutôt cool ces dernières années (Boxing Elena notamment)

Enfin c'est au tour de Shub de prendre la "scène". Le flyer marquait "western rock", je ne suis pas sûr de vraiment comprendre, en fait on pourrait parler de rock noisy assez lent avec des sonorités effectivement un peu western sur la guitare et un chant parlé / hurlé. Sur le papier c'est vraiment bien mon truc, là j'ai trouvé çà pas mal mais çà m'a pas non plus renversé... je suis toujours méfiant de tous ces groupes actuels qui sont influencés par la musique des années 90 (voir qui en jouaient déjà à l'époque vue la moyenne d'âge du groupe), j'arrive rarement à vraiment être super à fond comme j'aurais pu l'être avec quelques années de moins.... Bon Shub c'était pas mal dans le genre. Et puis ils ont sorti un LP avec une pochette qui brille dans la nuit !

Sinon pour les stéphanois c'était pas open bar mais open distro ! une compilation "Mort ou vif" et un EP des mythiques Bad Taste offert pour notre simple présence ce soir ! Merci beaucoup les gars !